L’Union Départementale CGT des Hautes-Alpes lance un cycle de formations et une série d’outils autour d’un sujet que plus personne ne peut ignorer : la souffrance au travail.

Conflit de valeur, perte de sens, harcèlement, burn-out, troubles musculo-squelettiques, addictions, violences managériales, culpabilité, épuisement moral ou physique… Les mots sont nombreux, mais les situations, elles, sont bien concrètes.

Qui ne s’est jamais retrouvé à finir ses journées avec l’envie de ne jamais remettre les pieds au bureau, à prendre sur ses jours de congé pour rattraper un retard ingérable, à rester silencieux devant une remarque humiliante de sa hiérarchie, ou à consulter en urgence pour des douleurs physiques liées à un poste de travail inadapté ?

Ces exemples ne relèvent pas de la fiction. Ils sont devenus le quotidien d’un grand nombre de salariés, du public comme du privé. 60 % des salariés déclarent s’être déjà retrouvés dans une situation de conflit éthique au travail.

Une ambition double : briser le silence et agir collectivement

La CGT 05 rappelle que la souffrance au travail n’est pas un problème individuel. Elle est systémique. Elle découle de choix politiques, de logiques de rentabilité, de réorganisations incessantes, de coupes budgétaires, de suppression de postes, d’objectifs inatteignables, et d’une perte progressive de sens.

Dans les Hautes-Alpes, les secteurs les plus exposés sont nombreux : services publics, soins, aide à la personne, commerce, intérim… Trop de travailleurs et travailleuses craquent en silence. Il est temps de leur dire : vous n’êtes pas seuls. Et surtout, vous n’êtes pas fautifs.

Un cycle pour comprendre, outiller, agir

À travers ce cycle, l’Union Départementale CGT 05 propose :
 Des journées d’étude sur les mécanismes de la souffrance au travail (harcèlement, conflits de valeur, TMS, addictions, RPS…)
 Des formations syndicales pour outiller les militants et représentants du personnel
 Des espaces d’échange et de parole pour créer du collectif face à l’isolement

« Ce n’est pas à nous de nous adapter à des conditions de travail destructrices. C’est aux conditions de travail d’être pensées pour respecter les femmes et les hommes qui les vivent. » conclut le co-secrétaire général de la CGT des Hautes-Alpes.